COP28 : A Rocha et le SEL appellent à prier pour les pays les plus vulnérables au réchauffement climatique
À l'approche de la 28e Conférence des Parties (COP28) sur les changements climatiques, prévue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, A Rocha et le Service d'Entraide et de Liaison (SEL) lancent un appel à la prière pour les nations les plus exposées à la crise environnementale.
La 27e conférence des parties sur les changements climatiques, COP28, se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023. Une conférence qui revêt des enjeux importants, aussi bien d’un point de vue environnemental qu’humanitaire. Dans ce contexte, A Rocha et le SEL (Service d'Entraide et de Liaison), organisations respectivement dédiées à la protection de l'environnement et à la solidarité internationale, invitent les chrétiens à s'unir en prière pour les pays les plus vulnérables au réchauffement climatique. Un appel soutenu par le Conseil National des Évangéliques de France (CNEF).
La foi en action
Face au réchauffement climatique, une question éthique se pose : comment réduire la pauvreté sans aggraver la crise environnementale ? Car les plus démunis, bien qu'étant les moins émetteurs de gaz à effet de serre, portent de manière disproportionnée le fardeau du réchauffement climatique. Dans une démarche motivée par leur foi "en un Dieu qui a confié aux êtres humains la bonne gestion de sa création" et qui les appelle à aimer leur prochain, A Rocha et le SEL prennent la parole "au nom du Christ pour défendre la cause du malheureux et du pauvre."
"Nous prions pour que les responsables réunis pendant ces deux semaines mettent en œuvre des décisions pour le bien de tous et en particulier des plus vulnérables, malgré les problèmes de conflits d’intérêts qui ternissent cette COP."
Une mise en oeuvre difficile
Les deux organisations rappellent que si "plusieurs engagements ont été pris depuis de longues années, y compris à la dernière COP27", leur mise en œuvre "reste difficile".
C'est pour cette raison qu'elles appellent les chrétiens à prier "pour l’accélération de la mise en œuvre concrète de mesures, en France et dans le monde, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et protéger la biodiversité, tout en accompagnant les plus pauvres, ici et là-bas, pour s’adapter à cette crise sans qu’ils n’en portent démesurément le fardeau".
Parmi les projets qui tardent à se mettre en place malgré leur importance dans la lutte contre le réchauffement climatique, A Rocha et le SEL en identifient trois à garder en prière. Le fond vert, destiné à financer la transition écologique des nations les plus pauvres, demeure largement sous-financé malgré les promesses. Le fonds "Pertes & Dommages" annoncé à la COP27 qui peine à se concrétiser, accentuant les difficultés des régions les plus touchées. Et enfin, la sortie des énergies fossiles, responsable de 75% des émissions de CO2, qui reste un point de discorde. Les organisations appellent à prier pour une réduction significative de l'utilisation de ces énergies polluantes.
Les églises invitées à prier dimanche 3 et 10 décembre
"Prions pour les pays les plus pauvres qui cherchent à se développer et à réduire la pauvreté", martèlent les deux organisations à la fin de leur communiqué. S'ils écrivent être "bien conscients des nombreux autres défis qui existent, et que cette crise environnementale vient se rajouter à de multiples crises que traverse notre monde", A Rocha et le SEL rappellent toutefois que "si les efforts réels ne sont pas rapidement à la hauteur des enjeux, elle risque d’en supplanter beaucoup d’autres".
Les deux organisations exhortent en outre les lieux de cultes de France liés à leurs réseaux de dédier un temps de prière à cette problématique pressante les dimanches 3 et 10 décembre.
Camille Westphal Perrier